Aujourd’hui les captages restent classés prioritaires pesticides et nitrates et l’embouchure de la rivière Quillimadec, qui sillonne le bassin versant alimentée de nombreux ruisseaux, est une des huit baies algues vertes de Bretagne.
Un parc photovoltaïque est en projet sur 18 hectares de ce périmètre de protection de captage. Une partie des terres de ce parc appartient à la Communauté des Communes, une autre à un agriculteur.
Ce projet de parc solaire nous paraît contraire aux exigences de l’arrêté préfectoral au vu des interdictions imposées par l’arrêté pour éviter toute contamination de l’eau et nous interpelle alors qu’aucune activité n’est autorisée sur ce périmètre, y compris l’agriculture biologique.
La présence d’équipements électriques et électroniques, de transformateurs et onduleurs, d’huiles, de pieux galvanisés sur plus de 18 hectares et les risques induits par cette activité de production d’énergie nous paraissent contraires et incohérents avec les exigences de l’arrêté préfectoral. L’existence des restrictions imposées a toujours eu pour objectif premier la protection de l’eau potable.
La dérogation à l’arrêté préfectoral, qui devra être modifié pour autoriser la destruction de haies et talus, accordée pour ce parc photovoltaïque à EDF Renouvelables par la Communauté des Communes ne nous semble pas juste. Le tarif locatif payé par EDF Renouvelables (6000€/ha/an) est aussi pour nous inconcevable et destructeur d’un futur agricole dans nos campagnes.
Si une activité doit être autorisée sur le périmètre de protection, dans ce cas, ces terres doivent redevenir des terres à usage agricole et les activités telles que l’agriculture biologique ou l’agroforesterie doivent être autorisées.
Ces activités sont possibles sur un périmètre de protection de captage. Nous le voyons pratiquer ailleurs en France. Ce serait aussi en cohérence avec le nouvel décret n° 2022-1223 du 10 septembre 2022 relatif au droit de préemption pour la préservation des ressources en eau destinées à la consommation humaine, qui se veut de favoriser l’installation de pratiques agricoles favorables à la protection de la ressource en eau sur les aires d’alimentation et ne remet pas en cause la destination agricole des terres préemptées.
Face à l’urbanisation et l’artificialisation des terres agricoles, c’est l’activité agricole qui doit être privilégiée et ces 18 hectares de terres agricoles doivent être préservés.
Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre (GES), l’agriculture biologique et l’agroforesterie sont des solutions. Sur notre territoire, les sources d’émissions de GES sont majoritairement d’origine agricole par les émissions de méthane issu de l’élevage et de protoxyde d’azote issu de l’utilisation d’engrais azotés et des épandages.
Par conséquent avant de développer les énergies renouvelables, il est prioritaire d’agir sur l’agriculture et d’encourager le développement d’une agriculture moins émettrice de GES telles que l’agriculture paysanne, biologique et agroforestière.
Donc dédier ces terres à une agriculture préservatrice de l’eau, de la biodiversité et du climat est pour nous prioritaire, face à l’installation d’un site de production d’énergie renouvelable.
Ces terres sont des terres fertiles, des sols vivants, ce ne sont pas des sols dégradés. Ces terres ont été, sur plusieurs générations, l’outil de travail de plusieurs familles de paysans. Il est juste que cela continue, en accord avec la préservation de l’eau. Leur fonction n’est pas de servir de support à des panneaux photovoltaïques.
Mobilisez-vous à nos côtés pour la préservation du foncier agricole et pour une agriculture paysanne qui préserve la fertilité des sols, les ressources naturelles et privilégie la biodiversité.
👉 Signez et faites circuler la pétition : « Le Folgoët : eau potable menacée ! » 👈
Le Collectif de riverains SALEN
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