Les Ami.e.s sont à l’honneur dans le numéro de septembre de Campagnes solidaires, qui y consacre son dossier. Pour l’occasion, le numéro est exceptionnellement téléchargeable gratuitement ICI !
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Plusieurs adhérents Ami.e.s se sont réunis cet été dans les Alpes maritimes avec l’idée de participer plus activement lors d’événements locaux avec un stand des Ami.e.s de la conf’. L’idée se poursuit, en lien avec la Conf’ locale ; n’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez être mis en lien.
En attendant, un peu de lecture autour d’un riche retour d’expérience dans la région : un pressoir mobile !
Une expérience de pressoir mobile pour valoriser des variétés fruitières anciennes et créer du lien dans le haut pays des Alpes-Maritimes.
D’après un échange avec : • Davide Fabbri, Co-président de l’Association des Agriculteurs du Parc Naturel Régional – PNR – des Préalpes d’Azur ; arboriculteur de formation et travaillant avec sa femme en élevage de brebis laitières, adhérente à la Conf’ • Léo Raymond, adhérent aux Ami.e.s de la Conf’ et salarié du Conseil de développement du Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur Historique du projet
Au départ, Davide ayant suivi un parcours d’arboriculteur désirait créer un atelier de pressage de jus de fruits, à titre personnel, sur sa ferme. Ce projet, après avoir mûri, est devenu un projet collectif pour une autre finalité et à une autre échelle. Cette initiative a vu le jour début 2015 avec l’appui des agriculteurs du Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur, ce parc des Alpes-Maritimes étant limitrophe du PNR du Verdon et du Parc National du Mercantour. Dans ce territoire, la production aléatoire due aux gelées de printemps n’a jamais permis la création d’une arboriculture comme celle pratiquée dans la Drôme. De plus, l’abandon des cultures vivrières dans les villages et leur désertification suite à l’exode rural a laissé l’élevage de brebis de viande comme activité agricole majoritaire. L’arboriculture familiale a alors largement décliné. Ayant pas mal circulé dans la Vallée de l’Estéron et la Vallée du Haut Var, Davide s’est aperçu qu’il existait encore un patrimoine conséquent : des arbres fruitiers cachés dans les broussailles, à valoriser. C’est ainsi que l’idée du pressoir à la ferme devint un pressoir collectif.
L’idée: permettre aux paysan.ne.s et aux particuliers de valoriser leurs pommes et leurs poires à travers la production de jus pasteurisés.
Des expériences mises en place par le territoire voisin (PNR du Verdon) ont inspiré la réflexion du projet qui a été façonné par les contraintes du territoire des Préalpes d’Azur, à savoir l’isolement des habitant.e.s et la topographie, qui affaiblissent le développement du travail collectif. La première journée de pressage a eu lieu en 2016 avec un pressoir mobile venant de Digne géré par l’association Fruits d’Avenir qui œuvrait notamment sur le territoire du PNR du Verdon.
L’association locale avait fait de la publicité auprès des agriculteurs / agricultrices et particuliers pour qu’ils viennent sur la place publique transformer leurs pommes en jus. Grande surprise : alors que l’association tablait sur un volume de 2,5 tonnes, la quantité pressée était supérieure aux prévisions.
Ce partenariat très enrichissant a permis pendant trois années de suite de créer un premier réseau de cueilleurs de fruits abandonnés répondant présents au rendez-vous d’automne avec le pressoir mobile, ce qui allait devenir une occasion majeure de se retrouver. Autour de ce collectif se monte progressivement l’atelier de pressage local, qui s’envole de ses propres ailes dès l’automne 2019, année de l’acquisition.
Développement du projet
A partir de ce premier résultat, une demande de financement (40 000 €) a été faite dans le cadre des projets LEADER (fonds européens). Ce projet a réuni autour des Agriculteurs du Parc, Agribio06 (association de l’agriculture biologique dans le 06), l’écomusée de la Roudoule, le GEDAR Provence Azur, le Conseil de développement et le Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur.
Trois axes de travail ont orienté le projet pendant 3 ans :
• « la RECHERCHE des variétés anciennes » prise en charge notamment par l’Écomusée de la Roudoule, une première pour ce territoire oublié par la pomologie nationale jusqu’à présent ; • « leur CONSERVATION » à travers la formation d’agriculteurs et de particuliers aux fondements de l’arboriculture ; • « leur VALORISATION » par la mise en place de l’atelier collectif de pressage de jus, depuis sa conception jusqu’à la définition du règlement intérieur et de sa forme juridique (Agribio06 et la CUMA de Collongues).
Une des conditions pour que le projet de pressoir mobile soit accepté était une garantie de volume de pommes et de poires. Pour ce faire, le Conseil de Développement du PNR des Préalpes d’Azur, association visant à favoriser la participation citoyenne, a recruté une stagiaire, Melissande Pontieux, dont la mission était de rencontrer des agriculteurs et particuliers qui pouvaient avoir des fruits à presser.
La conclusion de ce travail a révélé un potentiel de 20 tonnes de fruits à presser. Le pressoir mobile est alors apparu comme la solution, le principe étant que les producteurs acheminent les pommes, les poires et les coings vers le pressoir qui lui-même se déplace dans les villages.
Ainsi, après trois années d’utilisation du pressoir de Digne, l’achat du pressoir se fit par l’intermédiaire d’une CUMA, forme juridique adaptée car elle permet d’acheter le matériel, en étant subventionné et de rémunérer les gens qui travaillent ponctuellement sur le pressoir.
Finalement, un pressoir plus petit que celui envisagé au départ a été acheté en 2019. Ce pressoir qui a coûté 12 000 € a été choisi car il était plus léger, plus simple de fonctionnement, plus léger pour son amortissement comptable, plus facile à manipuler. Tout un chacun peut le faire : agriculteurs, habitants, et il se déplace de village en village sur une remorque. Il a une capacité de pressage de 5 000 L (10t) sur une saison. La première année, il a pressé deux à trois tonnes ; la seconde, du fait d’une très grosse production, 6 000 L ont été produits. La limite était atteinte. C’est pourquoi, la solution a été d’acheter un deuxième pressoir mobile avec les économies faites sur le premier. Celui-ci a été confié à une autre association, le GEDAR, association localisée dans la haute vallée du Var.
De fait, chaque vallée dispose aujourd’hui d’un pressoir mobile, ce qui permet de mieux répondre à la demande locale et limite les déplacements ainsi que l’usure du pressoir. Il est à noter que la gestion de ce pressoir (déplacement dans les villages, pressage, entretien, etc.) nécessite un gros travail et un solide réseau de bénévoles.
Relancer les variétés anciennes
D’autre part, les financements européens ont permis de financer un recensement par une ethnobotaniste, Pauline Mayer, des variétés anciennes dans les Alpes-Maritimes. Cette étude qui n’avait jamais été réalisée dans ce département, a duré deux ans et s’est terminée en 2019. Elle a permis de compléter la base de données de la pomologie nationale grâce à la découverte de variétés anciennes, parfois connues dans un seul village. L’étude a aussi éclairé un peu l’histoire de ces fruits.
Au 19ème siècle, à l’échelle du village, les variétés étaient locales. Ensuite, le développement des routes a permis l’arrivée d’autres variétés. L’arboriculture s’est développée au 20ème siècle pour approvisionner les villes. Chaque variété était autrefois adaptée à une utilisation propre : à la consommation l’été, au séchage, à la conservation dans les granges, à la fabrication de cidre, à la distillation.
Plus tard l’évolution des réseaux routiers a relégué la production fruitière française à des régions bien précises, ce qui a conduit à la spécialisation de bassins de production et, par voie de conséquence, à l’abandon de l’arboriculture de montagne.
Aujourd’hui le pressoir valorise tous ces reliquats de l’arboriculture ancienne : des fruits avec des maturités très décalées, souvent d’aspect et saveurs particulières (acides par exemple). Ces caractéristiques n’appâtent pas facilement les consommateurs modernes. Si la plantation de « pommes à eau » avance, une partie sera consommée et le reste sera transformé en jus.
Le jus de fruit est un produit à offrir, qui se vend, qui se troque, ça donne du sens à ce projet de découverte des variétés anciennes. Il y a des vergers conservatoires qui disparaissent faute de budget. La dynamique du pressoir, au contraire, donne envie de redécouvrir cette richesse. Des personnes sont venues se former lors des journées d’apprentissage au greffage et à la taille des arbres.
D’autres ont même planté des arbres et (re)créent des vergers dans ces vallées. Ce n’est pas anodin aujourd’hui, car plus d’arbres, c’est plus de fleurs, plus de pollinisateurs, plus de biodiversité. L’engouement est tel que maintenant l’idée de créer une pépinière locale pour ces variétés est étudiée. Il y a toute une pédagogie à mettre en place pour, par exemple, produire des arbres mieux adaptés aux changements climatiques. En effet, Davide part du principe que des arbres provenant de graines locales et reproduits localement, seront peut-être plus résilients.
Par ailleurs, dans ces vallées où les villages sont animés l’été par les habitants de résidences secondaires, et désertés en automne et en hiver, la venue du pressoir crée pour les habitants un vrai lien social. Une des belles surprises de ce projet a été l’animation importante autour de cet atelier de production de jus, sur la place du village.
Le jour de la venue du pressoir les habitants et habitantes sont au rendez-vous et les activités pour ces bénévoles ne manquent pas : ils.elles aident à la pasteurisation, à la collecte des fruits, à la gestion des déchets, ou plus simplement, ils.elles apportent le casse-croûte pour l’équipe du pressoir. Il y a une vraie demande de participer à ce type d’événement local.
Le pressoir a aussi contribué à porter un autre regard sur ces arbres délaissés et ces terrains enfrichés. Il appuie ainsi, à son échelle, la reconquête de parcelles en déprise et permet aussi aux agriculteurs et agricultrices d’avoir un complément de revenu les années de bonne production de fruits.
Fonctionnement
Les participants, souvent des habitants des hameaux, sont invités à amener les pommes, les poires et les coings et payent un tarif de fabrication comprenant la bouteille. Ils peuvent l’année suivante ramener leurs propres bouteilles, seule la capsule doit être renouvelée à chaque fabrication. Ceci leur permet non seulement de réaliser des économies importantes sur le prix des contenants en verre mais cette démarche se place aussi dans un souci de protection de l’environnement en évitant leur fabrication, leur acheminement et leur recyclage. Ce sont deux sujets très sensibles au sein du réseau de coopérateurs. Pour les personnes qui le souhaitent, les professionnels par exemple qui vendent leur jus, une bouteille neuve peut être fournie par la CUMA.
Conclusion
Ce modèle d’activité est parfaitement reproductible dans des zones rurales ayant un potentiel même limité de production de pommes, de poires et de coings voire d’autres fruits. Il ouvre la voie à des opportunités de travail occasionnel, lors des pressages et aussi permanente, lors de créations de pépinières par exemple.
C’est d’ailleurs sur cet aspect-là que planche actuellement Davide. Après avoir travaillé avec des écoles locales pour sensibiliser les enfants à travers la plantation d’arbres fruitiers à partir de graines récoltées sur le territoire, l’Association des Agriculteurs du Parc cherche aujourd’hui à installer une pépinière locale pour soutenir la relance de l’arboriculture. Dans cette perspective, il s’agit désormais d’étudier la viabilité de cette installation, de sécuriser du foncier pour cette activité et de trouver des porteurs de projets !
En 2016 une quinzaine d’agriculteurs et particuliers avaient ramené environ 3 tonnes de fruits au pressoir. Cette participation inattendue avait imposé de prolonger la journée de pressage prévue jusqu’au lendemain. Malgré les mauvaises récoltes les années suivantes, le pressage se poursuit, jusqu’en 2019, où sont fabriqués environ 4000 litres et presque 6000 en 2020. Etant donné le rendement moyen d’un litre pour 2 kg de fruits, quelques 12 tonnes de fruits ont ainsi été valorisées. Les participants à l’initiative, des habitués et des nouveaux qui se rajoutent chaque année, sont désormais plus de 50 dans les ateliers des deux vallées. En dépit des augmentations du coût de la vie, le projet souhaite maintenir l’accès au pressoir pour tous les participants. Ainsi, le coût de fabrication est débattu en AG chaque année et est de 1,60€ le litre TTC, bouteille comprise, dès l’automne 2019, année de l’acquisition.
• Propos recueillis par Marc Dhenin, ami de la Conf 56 et membre du comité de rédaction de Campagnes Solidaires représentant les Ami.e.s de la Conf national
Une dynamique locale se structure en Indre-et-Loire en cette rentrée 2022, notamment à l’occasion de la dernière fête paysanne, le 04.09.2022 à Lémeré (37), chez Gaëlle Cavelier et Romain Henry, apiculteurs (Les Abeilles de Papaé). N’hésitez pas à nous écrire si vous souhaitez être mis en lien avec la référente locale.
Les Ami.e.s de la Conf’ 37 ont participé à l’organisation de la grande fête paysanne (entre 800 et 1000 participants) qui a eu lieu à Lémeré (37) le dimanche 04 septembre chez nos paysans apiculteurs Gaëlle et Romain (Les Abeilles de Papaé).
Paysan.nes, bénévoles et Ami.e.s ont partagé le repas de midi sous le grand chapiteau. De multiples stands ont égayé les rencontres (Peuples Solidaires, Naya, Oasis Craventaise, Jeux en Bois, Conf’, ADEAR, Les Ami.e. de la Conf’…).
Un atelier sur la Sécurité Sociale de l’Alimentation a été proposé à plus de cent cinquante personnes à partir des questions « Raconte un moment où tu as été insatisfait/satisfait de ce que tu as mangé ? » et « Qu’est ce qui a freiné/favorisé le choix de ton alimentation ? ». Cet atelier a suscité un grand intérêt auprès du public.
La fête s’est poursuivie par les concerts de Mémée les Watts, le chanteur Kalune et sa belle énergie, et bien sûr HK, dont les chansons très engagées contre la société de consommation ont plu à toutes les générations présentes. Un grand moment de danses joyeuses !
Le sens de la fête a été explicité par les prises de parole politique des organisateurs et comité de pilotage (Conf’, ADEAR, Les Ami.e.s de la Conf’) au sujet de l’Agriculture paysanne. Les citoyen.nes sont appelés à reprendre la main contre le système productiviste dominant qui rend notre planète inhabitable et à soutenir ce véritable projet de société. Car l’agriculture paysanne est un outil de ménagement de nos territoires et du Vivant.
Les Ami.e.s de la Conf’ ont invité les participant.e.s à venir les rejoindre pour transformer notre société et à participer aux prochains rendez-vous en Touraine :
Convergence bio à notre stand le 18/09/22 à Tours,
Visite de ferme le 15/10/22 à l’Arrose Loire à La Riche.
La fête s’est terminée par un grand banquet extrêmement savoureux, fourni par les paysan.nes proches et élaboré par les équipes des nombreux bénévoles présents.
Groupement d’achat en Chinonais : une initiative expérimentale de la Sécurité Sociale de l’Alimentation
A Chinon, je fais aussi partie de l’association des Jardiniers des Hucherolles, qui cultivent la terre au pied des immeubles de bailleurs sociaux. Nous avons lancé l’initiative d’un marché dans ce quartier plutôt défavorisé (absence de commerçants, de services publics, situation très excentrée…). Lors de la réunion de présentation, le 08 octobre dernier, plus de cinquante personnes sont venues. Il s’agit de mettre en place un groupement d’achat, permettant de centraliser auprès de producteurs locaux choisis les commandes effectuées en amont par les clients. Chacun pourra ensuite venir chercher sa commande lors du marché, pour vivre un moment convivial. Du bien manger à prix coûtant, et même à prix modulé en fonction de la situation de chacun. Vingt-cinq personnes se sont déclarées bénévoles pour la mise en place de ce marché et plus de trente- cinq veulent être acheteurs. L’initiative est en bonne voie ! Des partenariats sont noués avec le Centre Social de Chinon et l’association Oasis Craventaise.
Visite de la ferme maraîchère L’Arrose Loire en Touraine
Nous avons organisé pour les Ami.e.s de la Conf’ et les sympathisants une visite de ferme le 15 octobre dernier. Malgré la pluie et la pénurie de carburant, nous étions une dizaine de personnes rassemblées dans la ferme maraîchère L’Arrose Loire proche de Tours. La rencontre s’est déroulée en deux temps : un temps de discussion pour nous présenter et discuter de nos envies, et un temps de visite menée par Yolain Gauthier. Raphaëlle Cormerais, animatrice Conf’ et Thierry Bouvet, membre du Comité syndical de la Conf’ 37 nous ont fait le plaisir de leur présence et de leurs apports. Stéphane, qui tient une ferme pédagogique, est intéressé par les valeurs des Ami.e.s de la Conf et souhaite être en contact avec les Ami.e.s proches de Château Renault ; Boris et Jean-François s’intéressent aux pratiques agricoles de l’agriculture paysanne, Thierry veut mêler davantage les citoyens aux questions agricoles pour plus de démocratie. Il s’interroge sur les dérives du type cellule DEMETER et souhaite des débats éclairés avec les citoyens. Sylvie constate l’impact dévastateur des pesticides sur la santé humaine et a atteint l’autonomie dans sa production de légumes…
Sur ce site L’Arrose Loire organise une guinguette chaque été et Yolain invite les Ami.e.s de la Conf’ à intervenir pour se faire connaître. Les participants proposent que des rencontres paysans/citoyens aient lieu localement à travers tout le département. Yolain, ex-directeur d’hôtel, devient Jardinier Maraîcher créateur du Potager de Loire en 2017, une entreprise maraîchère biologique fonctionnant selon les principes de l’agroécologie et de la permaculture. Il crée en parallèle l’association L’Arrose Loire qui, entre autres, commercialise les légumes auprès des membres et il crée aussi la SARL Saveurs et Savoirs qui a pour objet la formation et la transformation culinaire des produits.
Sur une petite superficie (1,3 ha dont 5000 m² cultivés), mise à disposition par Tours Métropole, permettant un travail à échelle humaine, sans dépense énergétique démesurée, sans tracteur et sans gaspillage, Yolain instaure une organisation originale. En effet, l’association L’Arrose Loire favorise fortement le lien social avec les membres. Grâce à cette force collective, Yolain peut obtenir un revenu convenable et un temps de travail supportable. La ferme se situe en bord de Loire sur une épaisseur de 6 m de sable sous laquelle se présentent des argiles noires. Yolain a apporté 500 t d’amendements organiques (fumier, BRF, paille…) sur les 4500 m2 cultivés pour rendre les planches de légumes fertiles. Aujourd’hui, les lombriciens ont permis le mélange compost, sable et argile si bien que le sol est devenu incroyablement vivant. Yolain s’est inspiré de l’ouvrage de Joseph Pousset « Traité de l’agroécologie » pour penser très minutieusement sa ferme. Il utilise au quotidien des outils de jardinier et le seul outil thermique est la débroussailleuse, qui permet d’entretenir le terrain, et de broyer en fin de culture. L’occultation par bâche réduit drastiquement le désherbage et favorise la décomposition sur place des déchets de culture. Il n’y a pas de culture sur bâche, les paillis sont 100% organiques. L’association de cultures sur les planches permet de limiter le désherbage en période de production et de gagner en productivité. Chacun des six jardins extérieurs est traversé par une haie arbustive, élément de l’agrosystème qui en plus d’embellir le paysage, apporte de la matière organique, de la fraîcheur en été, constitue un refuge de biodiversité et est aussi une zone productive (fruits et petits fruits). Le repas convivial a clôturé cette visite passionnante auprès d’une ferme originale et prospère.
Béatrice Rabot Référente locale des Ami.e.s de la Conf’ d’Indre-et-Loire
Marchés paysans, soutien à la Conf’ locale, Semaine de l’agriculture paysanne dans les grandes écoles et universités, mobilisation contre les grands projets inutiles et imposés (Europacity par exemple), l’artificialisation des terres et les enjeux liés au foncier, rando-vélos et visites de fermes… l’engagement des Ami.e.s de la Conf’ d’Ile-de-France, fort de ses 3 référents locaux, est multiple ! N’hésitez pas à nous contacter pour être mis en lien. Leur page facebook.
Ci-dessous un article publié à l’occasion des élections régionales de 2021 : « préserver le foncier agricole pour se nourrir »
Dans les Hauts de France, les Ami.e.s se mobilisent essentiellement contre Tropicalia, un projet de serre tropicale dans le Pas de Calais (!) et sur les questions liées à la méthanisation, mais aussi aux fermes-usines. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez les rencontrer !
Le développement de la méthanisation agricole est encouragé et soutenu depuis des années par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation au travers du plan « Énergie Méthanisation Autonomie Azote » lancé en 2013 2 , qui visait la création de 1000 installations de méthanisation agricole en 2020 en France. La méthanisation est souvent présentée comme une nouvelle manière de développer les énergies renouvelables et comme une solution écologiquement pérenne. Dans le rapport « État des lieux des projets d’injection de bio-méthane bénéficiant d’un récépissé d’identification ADEME (période de 2012 à novembre 2020) », une carte met en évidence un plus grand nombre de projets d’injection de biométhane identifiés. Dans la région des Hauts-de-France, ils poussent comme des champignons ! Avec une forte implication des acteurs régionaux sous l’impulsion du président : Xavier Bertrand. Dès 2016, signature du manifeste pour une ambition économique partagée visant à « faire de la région Hauts-de-France la première région européenne d’injection du biométhane », suivi en 2017 du manifeste pour le développement du Gaz Naturel Véhicules et du bioGNV dans la région des Hauts-de-France.
Des dynamiques locales Ami.e.s existent ou sont envisagées dans plusieurs départements de Bretagne, comme dans le Finistère, et peut-être bientôt dans les Côtes d’Armor. Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à nous écrire pour en savoir plus.
En attendant, les Ami.e.s de la Conf’ du Morbihan ne perdent pas de leur mobilisation sur le territoire ! Appui à la Conf’ locale, travail avec les élèves pour susciter de futures vocations paysannes, tenue de stand à de multiples occasions, ou encore mobilisations et travail sur les questions liées à l’élevage industriel… La liste des « activités » est longue et variée !
En témoigne entre autres cet article, écrit à l’occasion des élections régionales 2021, spécialement consacré à la production avicole. Bonne lecture et n’hésitez à faire un tour sur leur page !
Dates, horaires et lieu : samedi 26 novembre de 10h à 12h, en visio-conférence
Intervenants : Jean Azan, administrateur des Ami.e.s de la Conf’ et Christian Boisgontier, ancien porte parole de la Conf’, producteur laitier et cidricole
Connaître le syndicalisme paysan et un peu de l’histoire des luttes aide à comprendre le monde paysan actuel. Mais d’abord, combien y a-t-il de syndicats ? Combien de luttes, et comment ont-elles façonné le monde actuel, des grandes luttes viticoles du début du siècle, des jacqueries, du Larzac au défilé de tracteurs à Paris ? Comment en est-on arrivé aux revendications actuelles ? Cette histoire passionnante dont on ne parle pas dans les livres, venez la découvrir et la vivre !
Objectifs de la formation
Identifier les différents syndicats paysans et les situer dans l’Histoire
Avoir une vision globale des étapes historiques du syndicalisme
Mieux comprendre les raisons d’être de la Confédération paysanne
Invitations des associations à la fête, accueil le Jour J, tenue de stand, dépôt ventre de livres d’une librairie locale, mais aussi espace enfants avec petit circuit de tracteurs à pédales, espace jeux et lecture… : les Ami.e.s étaient au rendez-vous pour cette nouvelle édition de la fête de la Conf’ à l’automne 2022. L’occasion de relancer la dynamique initiée peu avant le confinement.
N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez rejoindre l’équipe drômoise !