Tous les articles par Rédaction

[FORMATION] samedi 16 décembre 2023 : Accès à une alimentation choisie pour toutes et tous : vers une sécurité sociale de l’alimentation

Format : conférence  / échanges

Dates, horaires et lieu : samedi 16 décembre de 10h à 12h, en visio-conférence

Intervenants : membres du collectif Pour une Sécurité sociale de l’alimentation

  • Bénédicte Bonzi, anthropologue spécialisée sur la question des violences alimentaires, membre du collectif SSA
  • Mathieu Dalmais, agronome, membre fondateur du collectif SSA
  • Romain Henry, paysan membre de la Conf’, du collectif SSA et de l’expérimentation locale en Touraine
  • Clara Boudet, membre de l’expérimentation de SSA à Montpellier, en charge du lien entre le projet de Caisse Alimentaire Commune et les paysan·ne·s sur la structuration des filières et la mise en coopération des points de vente conventionnés

Modalités d’inscription

Pour vous inscrire : https://framaforms.org/16-decembre-2023-acces-a-une-alimentation-choisie-pour-toutes-et-tous-vers-une-securite-sociale-de

Pour nous contacter :

Lucile Alemany, coordinatrice

contact@lesamisdelaconf.org/ 07.88.53.46.99

CONTEXTE

En France, on confond aide alimentaire, nécessaire dans l’urgence, et accès à l’alimentation. Pourtant, malgré sa nécessité actuelle, l’aide alimentaire est source de grandes violences, pour les personnes y ayant recours comme pour les bénévoles. Certains travaux récents préconisent ainsi de la dépasser, en développant des formes d’accès durables à l’alimentation. L’objectif : garantir à toutes et tous l’accès à une alimentation choisie. Quel rôle de nos organisations, lesquelles sont des acteurs du développement agricole et de la transition agroécologique, pour faire appliquer le droit à l’alimentation et mettre en place une sécurité sociale de l’alimentation ?

Objectifs de la formation :

  • Saisir les enjeux que recouvre l’aide alimentaire
  • Avoir un aperçu des différentes pistes proposées pour en sortir et assurer une alimentation choisie à toutes et tous
  • Identifier les enjeux qui se posent pour les paysannes et les paysans (dans ce contexte et avec une éventuelle mise en place de cette SSA)
  • Avoir un retour d’expérience des expérimentations locales en cours
  • Échanger et faire évoluer ces réflexions

Ouverte à tout adhérent / adhérente à jour de sa cotisation.

Semaines de l’Agriculture paysanne – édition 2023 –

📣 C’est parti pour l’édition 2023 ! De Lyon à Paris, en passant par Reims ❗

➡Un mois pour discuter et débattre de l’agriculture paysanne et réfléchir ensemble à l’agriculture de demain.

Organisé par des étudiant.e.s et associations étudiantes de AgroParisTech, Université Paris Nanterre, Université Paris VIII Vincennes – Saint-Denis, Sciences Po, Sciences Po Reims, ISARA-LyonAvignon avec Les Ami.e.s de la Confédération paysanne et la Confédération paysanne

Découvrez le programme !

  • 10 janvier [AgroParisTech] : Ciné-débat sur « Tous au Larzac ». Infos & inscriptions ICI.
  • 12 janvier [AgroParisTech] : Conférence/débat sur « Les enjeux autour du foncier ». Infos & inscriptions ICI.
  • 28 & 29 janvier [Sciences Po Paris] : chantier à la ferme de Toussac (caprins et fromagers), au Champ des possibles
  • 6 février [Sciences Po Paris] : Dégustation de produits et discussions // Fresque agriali // Marchés paysans
  • 10 février [Université Paris 8] : Ciné-débat « Tous au Larzac ». En présence de Jean Azan, Ami de la Conf’, ex-Comité Larzac
  • 10 février [Sciences Po Paris] : Projection du documentaire Douce France, de Geoffrey Couanon (1h30) et discussions libres. Pour s’inscrire (17 places de personnes externes à sciences po) : https://forms.gle/aPuA7httPpTvuKHv9
  • 14 février [Sciences Po – campus Reims] : Conférence – discussion « Militantisme écologiste : un retour à la terre ? »
  • 15 février [Sciences Po Paris] : Conférence-débat « Les terres agricoles, des terres convoitées ». Pour s’inscrire (13 places de personnes externes à sciences po) : https://forms.gle/Fpfmq1uZ3DFCqdAV8
  • 16 février [Nanterre / AgroParisTech] : Conférence débat « Une agriculture durable contre la précarité alimentaire : le droit à une alimentation choisie – Vers une sécurité sociale de l’alimentation ».
  • 17 février [Sciences Po – campus Reims] : Disco-soupe et rencontre avec divers acteurs de l’alimentation autour d’un moment convivial
  • 18 février [Rando-vélo] : vers Fontainebleau. Infos ci-dessous.
  • 19 février [Sciences Po – campus Reims] : A la rencontre de paysans et paysannes de la Marne – Randos-vélos et visites de fermes
  • 21 février [Sciences Po – campus de Reims] : « Regards croisés sur l’agroforesterie : Afrique – Europe partant du documentaire «L’Homme qui a stoppé le désert »
  • 23 février [Nanterre / AgroParisTech] : Projection-débat autour du documentaire « Bocage, mon beau souci » En présence de sa réalisatrice, Alice Bourgeois, Et de Julien Gaillard, doctorant sur « Les mises en mémoires et la patrimonialisation de Notre Dame des Landes »
  • 24 février [ISARA – Lyon] : Conférence « Semences paysannes »
  • 25 février [Rando Vélo] : Rando-vélo de 20 ou 30 km vers Mandres-les-Roses. Infos ci-dessous.
  • 26 février [Rando-vélo] : vers Etampes (91). Infos ci-dessous.
  • 26 février [Rando-vélo] : visite de la ferme collective de Rétal (grandes cultures, maraîchage). Infos ci-dessous.

Randos-vélos dans la Marne et en Ile-de-France

Infos & précisions : http://lesamisdelaconf.org/2023/01/31/randos-velos-en-ile-de-france-2023/

Exposition « Notre Dame des Landes » :

Du 6 au 10 février à Sciences Po

Du 13 au 25 février à Nanterre

Concours photos ISARA :

Envoyez vos photos avant le 20 février : ccphotoisaramap.sap@gmail.com
Elles devront être accompagnées d’une description avec le lieu, la date et l’histoire en lien avec l’agriculture paysanne.
Tout le monde sera invité à voter sur le compte de ISARAMAP : https://instagram.com/isaramap?igshid=YmMyMTA2M2Y=
Le ou la gagnante recevra un panier garnie de produits venant des producteurs d’ISARAMAP !

La PAC, opaque ?

A travers ces 6 fiches thématiques, les Ami.e.s de la Confédération paysanne vous proposent quelques pistes pour mieux décrypter la PAC et son lien avec nos quotidiens.


Prix, santé, alimentation, territoires, énergie, ou encore « Comment agir sur les instances de décision de la PAC ? » : autant d’angles pour mieux saisir les enjeux et savoir par quel bout commencer !

Bretagne : Le collectif SALEN mobilisé dans le Finistère contre un projet de parc photovoltaïque.

Nous sommes un collectif de riverains habitant au Folgoët, commune du Nord Finistère. Nous sommes des familles habitant sur un périmètre de protection de captage d’eau potable créé en 1997.

Pour certains, nous étions propriétaires de terres agricoles qui ont été préemptées pour la création du périmètre de protection du captage (PPC) afin de faire diminuer le taux de nitrates dans l’eau potable en deçà de 50mg/L. Il y avait trois agriculteurs (trois légumiers) en activité dans notre village, dont un maraîcher en agriculture biologique. Les activités agricoles, y compris l’agriculture biologique, ne sont plus autorisées par l’arrêté préfectoral régissant le PPC (voir arrêté préfectoral N° 2007-0564 du 18 mai 2007). Un agriculteur a conservé ces terres, les deux autres les ont cédées. Ces terres appartiennent aujourd’hui à la Communauté de Communes. Elles sont classées en zone naturelle et sont maintenues en herbe par la Communauté des Communes qui les louent à des agriculteurs locaux. Des contraintes strictes nous sont imposées également depuis 1997, en tant qu’habitants sur ce périmètre de protection de captage.

[FORMATION] samedi 3 décembre : Accès à une alimentation choisie pour toutes et tous : vers une sécurité sociale de l’alimentation

Cette formation est passée. Rendez-vous sur le compte-rendu !

Format : conférence  / échanges

Dates, horaires et lieu : samedi 3 décembre de 10h à 12h, en visio-conférence

Intervenants : membres du collectif Pour une Sécurité sociale de l’alimentation :

  • Bénédicte BONZI : anthropologue spécialisée sur les violences alimentaires
  • Emmanuel MARIE : paysan de la Conf’, spécialisé sur les Statuts SCOP agricoles
  • Romain HENRY : paysan de la Conf’, à l’initiative, entre autres, d’une expérimentation locale de SSA en Touraine

Modalités d’inscription

Pour vous inscrire : https://framaforms.org/3-decembre-acces-a-une-alimentation-choisie-pour-toutes-vers-une-securite-sociale-de-lalimentation

Pour nous contacter :

Lucile Alemany, coordinatrice

contact@lesamisdelaconf.org/ 07.88.53.46.99

CONTEXTE

En France, on confond aide alimentaire, nécessaire dans l’urgence, et accès à l’alimentation. Pourtant, malgré sa nécessité actuelle, l’aide alimentaire est source de grandes violences, pour les personnes y ayant recours comme pour les bénévoles. Certains travaux récents préconisent ainsi de la dépasser, en développant des formes d’accès durables à l’alimentation. L’objectif : garantir à toutes et tous l’accès à une alimentation choisie. Quel rôle de nos organisations, lesquelles sont des acteurs du développement agricole et de la transition agroécologique, pour faire appliquer le droit à l’alimentation et mettre en place une sécurité sociale de l’alimentation ?

Objectifs de la formation :

  • Saisir les enjeux que recouvre l’aide alimentaire
  • Avoir un aperçu des différentes pistes proposées pour en sortir et assurer une alimentation choisie à toutes et tous
  • Identifier les enjeux qui se posent pour les paysannes et les paysans (dans ce contexte et avec une éventuelle mise en place de cette SSA)
  • Échanger et faire évoluer ces réflexions

PAYS DE LA LOIRE -TRANSMISSION ET INSTALLATION

Les Ami.e.s de la Conf’ du Maine-et-Loire, constitués sous forme d’association locale, étaient présents de lors de la dernière Fête paysanne de la Conf’. Ils ont pu y rencontrer d’autres nouveaux Ami.e.s du secteur et étoffer la dynamique locale !

Leur page Facebook.

Après une soirée conviviale prévue le 4 octobre, les Ami.e.s des Pays de la Loire prévoient un cycle de réunions par secteur sur le département sur la thématique de l’eau avec une hydrologue et les collègues de la Conf’. Sujet crucial pour les années à venir et ce dès à présent ! N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez rejoindre l’équipe !

En attendant, ci-dessous un article publié à l’occasion des élections régionales de 2021, sur l’un des enjeux phares de cette région – valable pour de nombreuses autres régions d’ailleurs – !

PAYS DE LA LOIRE – TRANSMISSION ET INSTALLATION EN AGRICULTURE. POURQUOI EST-IL ESSENTIEL DE TRANSMETTRE ET D’INSTALLER DES PAYSANS ? DES INITIATIVES QUI VONT DANS LE BON SENS !

La Région Pays de la Loire a bien identifié la problématique dans son schéma de développement économique de 2016, puis récemment selon sa vision de la PAC avec ses quatre objectifs :
► une agriculture qui fait face au défi du renouvellement des générations ;
► une agriculture résiliente ;
► une agriculture qui accompagne la transition des entreprises vers la durabilité et l’agroécologie ;
► l’agriculture, l’agroalimentaire et la forêt au cœur des territoires et de la ruralité


Au regard des intentions, nous pouvons qualifier la politique agricole régionale de volontariste, mais avec des moyens limités, voire en contradiction quand on sait que les aides attribuées au maintien de l’agriculture biologique ont été supprimées en 2019 et qu’il n’y a pas d’appui DRAAF / Région concernant les propositions faites par les réseaux favorables à l’agriculture paysanne.
Sur le terrain, les structures de réseau se mobilisent (par exemple l’ARDEAR (Association Régionale pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural) / GAB (Groupement des Agriculteurs Biologiques) / CIAP (Coopérative d’Installation en Agriculture Paysanne) ) pour accompagner les cédants, les sensibiliser au fait que leurs fermes, même si elles sont de petite taille, sont reprenables par un porteur de projet. Cela se traduit par des diagnostics d’exploitation, des sessions de réflexion collective sur les projets de transmission, de participation à des cafés transmission/installation.


Préalablement à tout ce travail de concertation, il est indispensable d’avoir un travail de repérage des fermes à transmettre, d’identification soit par des référents de territoire, paysans et / ou citoyens, soit par des collectivités communales pour être plus efficient. C’est ainsi que dans la Sarthe, Terre de liens, le GAB et la CIAP ont mis en commun leurs compétences pour proposer aux collectivités, à leur demande un accompagnement de modules d’actions à la carte.


Ces actions sont de tous ordres. Cela peut être une étude d’opportunité pour identifier dans la commune des parcelles pertinentes à l’installation de maraîchers, de mobiliser les acteurs de la commune pour un projet territorial, puis de rechercher et accompagner des porteurs de projet avec un stage de paysan créatif, ou encore l’aide à la création d’un groupe d’appui local.


Les porteurs de projets accompagnés par la CIAP s’installent à plus de 80 %. La CIAP est un organisme de formation destiné aux jeunes non issu.e.s du milieu agricole. Par son stage « paysan créatif », le futur paysan s’initie aux réalités de son projet. Il est accompagné ensuite selon son souhait par le portage temporaire d’activité, ou au préalable il est invité à se former dans un espace test en maraîchage de Loire Atlantique ou du Maine et Loire.


Très insuffisantes actuellement, nous demandons à nos élu.e.s que toutes les initiatives et actions pour la transmission et l’installation de jeunes paysan.ne.s soient relayées, soutenues, appuyées, afin de reconquérir une dynamique et une vitalité paysanne dans nos territoires.

Plus fort.e.s avec nos Ami.e.s !

Les Ami.e.s sont à l’honneur dans le numéro de septembre de Campagnes solidaires, qui y consacre son dossier. Pour l’occasion, le numéro est exceptionnellement téléchargeable gratuitement ICI !

Pour en découvrir plus et soutenir la Conf’, n’hésitez pas à commander les prochains Campagnes solidaires, ou mieux (!), à vous abonner !


Plus d’infos ici :
https://www.confederationpaysanne.fr/campagnes_solidaires.php?dernier=1

Des Ami.e.s dans les Alpes maritimes !

Plusieurs adhérents Ami.e.s se sont réunis cet été dans les Alpes maritimes avec l’idée de participer plus activement lors d’événements locaux avec un stand des Ami.e.s de la conf’. L’idée se poursuit, en lien avec la Conf’ locale ; n’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez être mis en lien.

En attendant, un peu de lecture autour d’un riche retour d’expérience dans la région : un pressoir mobile !

Une expérience de pressoir mobile pour valoriser des variétés fruitières anciennes et créer du lien dans le haut pays des Alpes-Maritimes.


D’après un échange avec :
• Davide Fabbri, Co-président de l’Association des Agriculteurs du Parc Naturel Régional – PNR – des Préalpes d’Azur ; arboriculteur de formation et travaillant avec sa femme en élevage de brebis laitières, adhérente à la Conf’
• Léo Raymond, adhérent aux Ami.e.s de la Conf’ et salarié du Conseil de développement du Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur Historique du projet

Au départ, Davide ayant suivi un parcours d’arboriculteur désirait créer un atelier de pressage de jus de fruits, à titre personnel, sur sa ferme. Ce projet, après avoir mûri, est devenu un projet collectif pour une autre finalité et à une autre échelle.
Cette initiative a vu le jour début 2015 avec l’appui des agriculteurs du Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur, ce parc des Alpes-Maritimes étant limitrophe du PNR du Verdon et du Parc National du Mercantour.
Dans ce territoire, la production aléatoire due aux gelées de printemps n’a jamais permis la création d’une arboriculture comme celle pratiquée dans la Drôme. De plus, l’abandon des cultures vivrières dans les villages et leur désertification suite à l’exode rural a laissé l’élevage de brebis de viande comme activité agricole majoritaire. L’arboriculture familiale a alors largement décliné.
Ayant pas mal circulé dans la Vallée de l’Estéron et la Vallée du Haut Var, Davide s’est aperçu qu’il existait encore un patrimoine conséquent : des arbres fruitiers cachés dans les broussailles, à valoriser. C’est ainsi que l’idée du pressoir à la ferme devint un pressoir collectif.


L’idée: permettre aux paysan.ne.s et aux particuliers de valoriser leurs pommes et leurs poires à travers la production de jus pasteurisés.


Des expériences mises en place par le territoire voisin (PNR du Verdon) ont inspiré la réflexion du projet qui a été façonné par les contraintes du territoire des Préalpes d’Azur, à savoir l’isolement des habitant.e.s et la topographie, qui affaiblissent le développement du travail collectif. La première journée de pressage a eu lieu en 2016 avec un pressoir mobile venant de Digne géré par l’association Fruits d’Avenir qui œuvrait notamment sur le territoire du PNR du Verdon.

L’association locale avait fait de la publicité auprès des agriculteurs / agricultrices et particuliers pour qu’ils viennent sur la place publique transformer leurs pommes en jus.
Grande surprise  : alors que l’association tablait sur un volume de 2,5 tonnes, la quantité pressée était supérieure aux prévisions.


Ce partenariat très enrichissant a permis pendant trois années de suite de créer un premier réseau de cueilleurs de fruits abandonnés répondant présents au rendez-vous d’automne avec le pressoir mobile, ce qui allait devenir une occasion majeure de se retrouver. Autour de ce collectif se monte progressivement l’atelier de pressage local, qui s’envole de ses propres ailes dès l’automne 2019, année de l’acquisition.


Développement du projet


A partir de ce premier résultat, une demande de financement (40 000 €) a été faite dans le cadre des projets LEADER (fonds européens). Ce projet a réuni autour des Agriculteurs du Parc, Agribio06 (association de l’agriculture biologique dans le 06), l’écomusée de la Roudoule, le GEDAR Provence Azur, le Conseil de développement et le Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur.


Trois axes de travail ont orienté le projet pendant 3 ans :

• « la RECHERCHE des variétés anciennes  » prise en charge notamment par l’Écomusée de la Roudoule, une première pour ce territoire oublié par la pomologie nationale jusqu’à présent ;
• « leur CONSERVATION » à travers la formation d’agriculteurs et de particuliers aux fondements de l’arboriculture ;
• « leur VALORISATION » par la mise en place de l’atelier collectif de pressage de jus, depuis sa conception jusqu’à la définition du règlement intérieur et de sa forme juridique (Agribio06 et la CUMA de Collongues).


Une des conditions pour que le projet de pressoir mobile soit accepté était une garantie de volume de pommes et de poires. Pour ce faire, le Conseil de Développement du PNR des Préalpes d’Azur, association visant à favoriser la participation citoyenne, a recruté une stagiaire, Melissande Pontieux, dont la mission était de rencontrer des agriculteurs et particuliers qui pouvaient avoir des fruits à presser.

La conclusion de ce travail a révélé un potentiel de 20 tonnes de fruits à presser. Le pressoir mobile est alors apparu comme la solution, le principe étant que les producteurs acheminent les pommes, les poires et les coings vers le pressoir qui lui-même se déplace dans les villages.


Ainsi, après trois années d’utilisation du pressoir de Digne, l’achat du pressoir se fit par l’intermédiaire d’une CUMA, forme juridique adaptée car elle permet d’acheter le matériel, en étant subventionné et de rémunérer les gens qui travaillent ponctuellement sur le pressoir.

Finalement, un pressoir plus petit que celui envisagé au départ a été acheté en 2019. Ce pressoir qui a coûté 12 000 € a été choisi car il était plus léger, plus simple de fonctionnement,
plus léger pour son amortissement comptable, plus facile à manipuler.
Tout un chacun peut le faire : agriculteurs, habitants, et il se déplace de village en village sur une remorque. Il a une capacité de pressage de 5 000 L (10t) sur une saison. La première année, il a pressé deux à trois tonnes ; la seconde, du fait d’une très grosse production, 6 000 L ont été produits. La limite était atteinte.
C’est pourquoi, la solution a été d’acheter un deuxième pressoir mobile avec les économies faites sur le premier. Celui-ci a été confié à une autre association, le GEDAR, association localisée dans la haute vallée du Var.


De fait, chaque vallée dispose aujourd’hui d’un pressoir mobile, ce qui permet de mieux répondre à la demande locale et limite les déplacements ainsi que l’usure du pressoir.
Il est à noter que la gestion de ce pressoir (déplacement dans les villages, pressage, entretien, etc.) nécessite un gros travail et un solide réseau de bénévoles.


Relancer les variétés anciennes


D’autre part, les financements européens ont permis de financer un recensement par une ethnobotaniste, Pauline Mayer, des variétés anciennes dans les Alpes-Maritimes.
Cette étude qui n’avait jamais été réalisée dans ce département, a duré deux ans et s’est terminée en 2019. Elle a permis de compléter la base de données de la pomologie nationale grâce à la découverte de variétés anciennes, parfois connues dans un seul village. L’étude a aussi éclairé un peu l’histoire de ces fruits.


Au 19ème siècle, à l’échelle du village, les variétés étaient locales.
Ensuite, le développement des routes a permis l’arrivée d’autres variétés.
L’arboriculture s’est développée au 20ème siècle pour approvisionner les villes. Chaque variété était autrefois adaptée à une utilisation propre : à la consommation l’été, au séchage, à la conservation dans les granges, à la fabrication de cidre, à la distillation.


Plus tard l’évolution des réseaux routiers a relégué la production fruitière française à des régions bien précises, ce qui a conduit à la spécialisation de bassins de production et, par voie de conséquence, à l’abandon de l’arboriculture de montagne.

Aujourd’hui le pressoir valorise tous ces reliquats de l’arboriculture ancienne : des fruits avec des maturités très décalées, souvent d’aspect et saveurs particulières (acides par exemple). Ces caractéristiques n’appâtent pas facilement les consommateurs modernes. Si la plantation de « pommes à eau » avance, une partie sera consommée et le reste sera transformé en jus.

Le jus de fruit est un produit à offrir, qui se vend, qui se troque, ça donne du sens à ce projet de découverte des variétés anciennes. Il y a des vergers conservatoires qui disparaissent faute de budget. La dynamique du pressoir, au contraire, donne envie de redécouvrir cette richesse.
Des personnes sont venues se former lors des journées d’apprentissage au greffage et à la taille des arbres.

D’autres ont même planté des arbres et (re)créent des vergers dans ces vallées. Ce n’est pas anodin aujourd’hui, car plus d’arbres, c’est plus de fleurs, plus de pollinisateurs, plus de biodiversité. L’engouement est tel que maintenant l’idée de créer une pépinière locale pour ces variétés est étudiée. Il y a toute une pédagogie à mettre en place pour, par exemple, produire des arbres mieux adaptés aux changements climatiques. En effet, Davide part du principe que des arbres provenant de graines locales et reproduits localement, seront peut-être plus résilients.


Par ailleurs, dans ces vallées où les villages sont animés l’été par les habitants de résidences secondaires, et désertés en automne et en hiver, la venue du pressoir crée pour les habitants un vrai lien social. Une des belles surprises de ce projet a été l’animation importante autour de cet atelier de production de jus, sur la place du village.

Le jour de la venue du pressoir les habitants et habitantes sont au rendez-vous et les activités pour ces bénévoles ne manquent pas : ils.elles aident à la pasteurisation, à la collecte des fruits, à la gestion des déchets, ou plus simplement, ils.elles apportent le casse-croûte pour l’équipe du pressoir. Il y a une vraie demande de participer à ce type d’événement local.


Le pressoir a aussi contribué à porter un autre regard sur ces arbres délaissés et ces terrains enfrichés. Il appuie ainsi, à son échelle, la reconquête de parcelles en déprise et permet aussi aux agriculteurs et agricultrices d’avoir un complément de revenu les années de bonne production de fruits.

Fonctionnement

Les participants, souvent des habitants des hameaux, sont invités à amener les pommes, les poires et les coings et payent un tarif de fabrication comprenant la bouteille. Ils peuvent l’année suivante ramener leurs propres bouteilles, seule la capsule doit être renouvelée à chaque fabrication. Ceci leur permet non seulement de réaliser des économies importantes sur le prix des contenants en verre mais cette démarche se place aussi dans un souci de protection de l’environnement en évitant leur fabrication, leur acheminement et leur recyclage.
Ce sont deux sujets très sensibles au sein du réseau de coopérateurs. Pour les personnes qui le souhaitent, les professionnels par exemple qui vendent leur jus, une bouteille neuve peut être fournie par la CUMA.


Conclusion


Ce modèle d’activité est parfaitement reproductible dans des zones rurales ayant un potentiel même limité de production de pommes, de poires et de coings voire d’autres fruits. Il ouvre la voie à des opportunités de travail occasionnel, lors des pressages et aussi permanente, lors de créations de pépinières par exemple.


C’est d’ailleurs sur cet aspect-là que planche actuellement Davide. Après avoir travaillé avec des écoles locales pour sensibiliser les enfants à travers la plantation d’arbres fruitiers à partir de graines récoltées sur le territoire, l’Association des Agriculteurs du Parc cherche aujourd’hui à installer une pépinière locale pour soutenir la relance de l’arboriculture. Dans cette perspective, il s’agit désormais d’étudier la viabilité de cette installation, de sécuriser du foncier pour cette activité et de trouver des porteurs de projets !


En 2016 une quinzaine d’agriculteurs et particuliers avaient ramené environ 3 tonnes de fruits au pressoir. Cette participation inattendue avait imposé de prolonger la journée de pressage prévue jusqu’au lendemain. Malgré les mauvaises récoltes les années suivantes, le pressage se poursuit, jusqu’en 2019, où sont fabriqués environ 4000 litres et presque 6000 en 2020. Etant donné le rendement moyen d’un litre pour 2 kg de fruits, quelques 12 tonnes de fruits ont ainsi été valorisées. Les participants à l’initiative, des habitués et des nouveaux qui se rajoutent chaque année, sont désormais plus de 50 dans les ateliers des deux vallées. En dépit des augmentations du coût de la vie, le projet souhaite maintenir l’accès au pressoir pour tous les participants. Ainsi, le coût de fabrication est débattu en AG chaque année et est de 1,60€ le litre TTC, bouteille comprise, dès l’automne 2019, année de l’acquisition.

• Propos recueillis par Marc Dhenin, ami de la Conf 56 et membre du comité de rédaction de Campagnes Solidaires représentant les Ami.e.s de la Conf national

Indre-et-Loire – Un groupe en constitution : les Ami.e.s de la Conf’ 37 !

Une dynamique locale se structure en Indre-et-Loire en cette rentrée 2022, notamment à l’occasion de la dernière fête paysanne, le 04.09.2022 à Lémeré (37), chez Gaëlle Cavelier et Romain Henry, apiculteurs (Les Abeilles de Papaé). N’hésitez pas à nous écrire si vous souhaitez être mis en lien avec la référente locale.

Les Ami.e.s de la Conf’ 37 ont participé à l’organisation de la grande fête paysanne (entre 800 et 1000 participants) qui a eu lieu à Lémeré (37) le dimanche 04 septembre chez nos paysans apiculteurs Gaëlle et Romain (Les Abeilles de Papaé).

Paysan.nes, bénévoles et Ami.e.s ont partagé le repas de midi sous le grand chapiteau. De multiples stands ont égayé les rencontres (Peuples Solidaires, Naya, Oasis Craventaise, Jeux en Bois, Conf’, ADEAR, Les Ami.e. de la Conf’…).

Un atelier sur la Sécurité Sociale de l’Alimentation a été proposé à plus de cent cinquante personnes à partir des questions « Raconte un moment où tu as été insatisfait/satisfait de ce que tu as mangé ? » et « Qu’est ce qui a freiné/favorisé le choix de ton alimentation ? ». Cet atelier a suscité un grand intérêt auprès du public.

La fête s’est poursuivie par les concerts de Mémée les Watts, le chanteur Kalune et sa belle énergie, et bien sûr HK, dont les chansons très engagées contre la société de consommation ont plu à toutes les générations présentes. Un grand moment de danses joyeuses !

Le sens de la fête a été explicité par les prises de parole politique des organisateurs et comité de pilotage (Conf’, ADEAR, Les Ami.e.s de la Conf’) au sujet de l’Agriculture paysanne. Les citoyen.nes sont appelés à reprendre la main contre le système productiviste dominant qui rend notre planète inhabitable et à soutenir ce véritable projet de société. Car l’agriculture paysanne est un outil de ménagement de nos territoires et du Vivant.

Les Ami.e.s de la Conf’ ont invité les participant.e.s à venir les rejoindre pour transformer notre société et à participer aux prochains rendez-vous en Touraine :

  • Convergence bio à notre stand le 18/09/22 à Tours,
  • Visite de ferme le 15/10/22 à l’Arrose Loire à La Riche.

La fête s’est terminée par un grand banquet extrêmement savoureux, fourni par les paysan.nes proches et élaboré par les équipes des nombreux bénévoles présents.

Groupement d’achat en Chinonais : une initiative expérimentale de la Sécurité Sociale de l’Alimentation


A Chinon, je fais aussi partie de l’association des Jardiniers des Hucherolles, qui cultivent la terre au pied des immeubles de bailleurs sociaux. Nous avons lancé l’initiative d’un marché dans ce quartier plutôt défavorisé (absence de commerçants, de services publics, situation très excentrée…). Lors de la réunion de présentation, le 08 octobre dernier, plus de cinquante personnes sont venues. Il s’agit de mettre en place un groupement d’achat, permettant de centraliser auprès de producteurs locaux choisis les commandes effectuées en amont par les clients.
Chacun pourra ensuite venir chercher sa commande lors du marché, pour vivre un moment convivial. Du bien manger à prix coûtant, et même à prix modulé en fonction de la situation de chacun. Vingt-cinq personnes se sont déclarées bénévoles pour la mise en place de ce marché et plus de trente- cinq veulent être acheteurs. L’initiative est en bonne voie ! Des partenariats sont noués avec le Centre Social de Chinon et l’association Oasis Craventaise.

Visite de la ferme maraîchère L’Arrose Loire en Touraine


Nous avons organisé pour les Ami.e.s de la Conf’ et les sympathisants une visite de ferme le 15 octobre dernier.
Malgré la pluie et la pénurie de carburant, nous étions une dizaine de personnes rassemblées dans la ferme maraîchère L’Arrose Loire proche de Tours. La rencontre s’est déroulée en deux temps : un temps de discussion pour nous présenter et discuter de nos envies, et un temps de visite menée par Yolain Gauthier. Raphaëlle Cormerais, animatrice Conf’ et Thierry Bouvet, membre du Comité syndical de la Conf’ 37 nous ont fait le plaisir de leur présence et de leurs apports.
Stéphane, qui tient une ferme pédagogique, est intéressé par les valeurs des Ami.e.s de la Conf et souhaite être en contact avec les Ami.e.s proches de Château Renault ; Boris et Jean-François s’intéressent aux pratiques agricoles de l’agriculture paysanne, Thierry veut mêler davantage les citoyens aux questions agricoles pour plus de démocratie. Il s’interroge sur les dérives du type cellule DEMETER et souhaite des débats éclairés avec les citoyens. Sylvie constate l’impact dévastateur des pesticides sur la santé humaine et  a atteint l’autonomie dans sa production de légumes…


Sur ce site L’Arrose Loire organise une guinguette chaque été et Yolain invite les Ami.e.s de la Conf’ à intervenir pour se faire connaître. Les participants proposent que des rencontres paysans/citoyens aient lieu localement à travers tout le département.
Yolain, ex-directeur d’hôtel, devient Jardinier Maraîcher créateur du Potager de Loire en 2017, une entreprise maraîchère biologique fonctionnant selon les principes de l’agroécologie et de la permaculture. Il crée en parallèle l’association L’Arrose Loire qui, entre autres, commercialise les légumes auprès des membres et il crée aussi la SARL Saveurs et Savoirs qui a pour objet la
formation et la transformation culinaire des produits.


Sur une petite superficie (1,3 ha dont 5000 m² cultivés), mise à disposition par Tours Métropole, permettant un travail à échelle humaine, sans dépense énergétique démesurée, sans tracteur et sans gaspillage, Yolain instaure une organisation originale.
En effet, l’association L’Arrose Loire favorise fortement le lien social avec les membres. Grâce à cette force collective, Yolain peut obtenir un revenu convenable et un temps de travail supportable.
La ferme se situe en bord de Loire sur une épaisseur de 6 m de sable sous laquelle se présentent des argiles noires. Yolain a apporté 500 t d’amendements organiques (fumier, BRF, paille…) sur les 4500 m2 cultivés pour rendre les planches de légumes fertiles. Aujourd’hui, les lombriciens ont permis le mélange compost, sable et argile si bien que le sol est devenu incroyablement vivant. Yolain s’est inspiré de l’ouvrage de Joseph Pousset « Traité de l’agroécologie » pour penser très minutieusement sa ferme. Il utilise au quotidien des outils de jardinier et le seul outil thermique est la débroussailleuse, qui permet d’entretenir le terrain, et de broyer en fin de culture. L’occultation par bâche réduit drastiquement le désherbage et favorise la décomposition sur place des déchets de culture. Il n’y a pas de culture sur bâche, les paillis sont 100% organiques. L’association de cultures sur les planches permet de limiter le désherbage en période de production et de gagner en productivité.
Chacun des six jardins extérieurs est traversé par une haie arbustive, élément de l’agrosystème qui en plus d’embellir le paysage, apporte de la matière organique, de la fraîcheur en été, constitue un refuge de biodiversité et est aussi une zone productive (fruits et petits fruits).
Le repas convivial a clôturé cette visite passionnante auprès d’une ferme originale et prospère.


Béatrice Rabot
Référente locale
des Ami.e.s de la Conf’
d’Indre-et-Loire

ÎLE-DE-FRANCE : PRÉSERVER LE FONCIER AGRICOLE POUR SE NOURRIR

Marchés paysans, soutien à la Conf’ locale, Semaine de l’agriculture paysanne dans les grandes écoles et universités, mobilisation contre les grands projets inutiles et imposés (Europacity par exemple), l’artificialisation des terres et les enjeux liés au foncier, rando-vélos et visites de fermes… l’engagement des Ami.e.s de la Conf’ d’Ile-de-France, fort de ses 3 référents locaux, est multiple ! N’hésitez pas à nous contacter pour être mis en lien. Leur page facebook.

Ci-dessous un article publié à l’occasion des élections régionales de 2021 : « préserver le foncier agricole pour se nourrir »

Continuer la lecture de ÎLE-DE-FRANCE : PRÉSERVER LE FONCIER AGRICOLE POUR SE NOURRIR